Qu’est-ce que le GHB ?
Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) est une drogue de synthèse aux propriétés sédatives et amnésiantes. En France, il est utilisé en médecine pour le traitement de la narcolepsie ; il connaît depuis une trentaine d’années une utilisation détournée à des fins non-médicale. Son usage sous forme récréative est apparu dans les années 1990 au sein d’une communauté assez jeune fréquentant les boîtes de nuit. C’est au même moment que sa réputation de « drogue du violeur » s’est fait connaitre. Ajouté au contenant alcoolisé ou non, dans les bars et endroits festifs, il provoque de nombreuses complications. Ses propriétés stimulantes lui valent aussi d’être utilisé dans le cadre du « chem-sex » une pratique combinant sexe et consommation de drogue.
Actuellement, le GHB n’est dépisté qu’en laboratoire spécialisé, sa molécule reste pendant 12 heures dans le corps et à peine quelques heures dans le sang. Les effets qu’il produit privent les victimes potentielles de faire front à une agression. En effet, étant un dépresseur du système nerveux, il ralentit la respiration et le rythme cardiaque. Sous sa forme liquide, celui-ci ressemble à s’y méprendre à de l’eau car étant indolore. Pour identifier si votre verre a été drogué, le contenant va prendre une apparence brumeuse et changer de couleur avec une qualité excessive de bulles. Si votre verre contient éventuellement des glaçons, ceux-ci couleront au fond du verre.
Le GHB, acteur néfaste dans les soirées étudiantes
Depuis quelques semaines, le GHB fait lui aussi parti des soirées étudiantes françaises, si on s’en tient aux nombreux témoignages des victimes se multipliant en masse sur les réseaux sociaux. On note depuis peu l’apparition de pages Instagram appelées « Balance ton bar » alertant les consommateurs sur les innombrables méfaits se produisant au sein des bars.
Le quartier festif d’Amiens, Saint-Leu, est entaché depuis quelque temps d’une réputation d’insécurité. En effet, l’endroit de concentration privilégié des étudiants de la ville fait l’objet d’une augmentation de cas de verres drogués. De plus en plus de témoignages fleurissent, essentiellement de jeunes femmes, mais aussi de plus en plus de jeunes hommes, qui affirment s’être retrouvés dans des états second et inhabituels au cours de soirées.
Une distribution de protection : l’initiative de l’Université Picardie Jules Verne
Pour remédier à la situation, l’Université de Picardie Jules Verne a décidé de prendre le problème en main et de s’engager dans la lutte contre l’introduction frauduleuse de drogue dans les verres.
Le lundi 29 novembre 2021, l’Université de Picardie Jules Verne a alors organisé une distribution gratuite de 6.000 « condom cups » à tous ses étudiants, au pôle Citadelle de la ville. Il s’agit de couvercles extensibles lavables et réutilisables en silicone protégeant les verres évitant ainsi d’être drogué à son insu. Discret et peu encombrant, le condom cup permet de s’assurer une soirée sereine.
En cas de besoin particulier concernant ce sujet ou autres, pour les étudiants amiénois, il existe un Service de Santé Universitaire où le personnel saura vous conseillez. Il est ouvert gratuitement à tous les étudiants de l’UPJV et joignable sur les réseaux sociaux, comme Facebook : UPJV-SSU ou Instagram : @SSU_UPJV. D’autres distributions auront lieu au sein des différents UFR, si vous souhaitez vous y rendre, n’hésitez pas à consulter régulièrement les pages précédemment citées.
Camille S.