La crise du Covid et les confinements successifs ont fait surgir certains problèmes sociaux alors ignorés jusqu’ici. La précarité étudiante fut relevée aux yeux de tous; les images de ces milliers de jeunes, faisant la queue devant les banques alimentaires car ne pouvant subvenir à leurs besoins malgré les aides de l’État, ont permis de mettre en lumière le quotidien difficile de ses jeunes.
Une situation qui touche de nombreux étudiants
Les cas d’étudiants ayant recours aux banques alimentaires ne sont pas isolés, et vont même à se multiplier au cours des dernières années. Sur l’ensemble des restos du coeur en France, 85% d’entre se voient porter de l’aide des étudiants. En 2020, le secours populaire a dû prendre en charge 63 000 étudiants, soit plus de 70% par rapport à l’année 2019. Cette accentuation de la précarité étudiante s’explique notamment par la baisse des APL et des petits jobs de plus en plus précaires pour financer ses études; d’autant plus que d’après une enquête de l’Observatoire national de la Vie Étudiante, prêt d’un étudiant sur deux et obligé de cumuler études et activités rémunérées pour subvenir à ses besoins, sans pour autant être certain de s’en sortir, car toujours
Témoignage étudiant
Suivre à la fois les études, les déplacements et les petits boulots le week-end, Sophie nous témoigne qu’elle à du, pendant le confinement et faute de jobs pour boucler ses fins de mois, se rendre pour la première fois de sa vie dans une banque alimentaire.
« Je pouvais pas faire autrement et j’en avais marre de me priver. J’ai vu sur les réseaux sociaux qu’il y avait des associations qui donnaient des courses aux étudiants, et même des restaurants qui offraient des plats, donc j’y suis allé. Honnêtement je n’aurai jamais pensé être dans cette situation pendant mes études »
Témoignage d’une bénévole des Restos du Coeur
La venue d’étudiants, et plus généralement des jeunes dans les banques alimentaires s’accrurent d’année en année, comme en témoigne Christiane, bénévole aux restos du cœur depuis sa retraite, qui s’inquiète pour la santé de ses étudiants précaires.
« Chaque année on a de plus en plus des jeunes qui viennent chez nous, ils me font de la peine à voir. Des jeunes comme ça ils n’ont rien à faire ici normalement, mais bon, on fait ce qu’on peut on les aide »
PILORGE Pierre.
Sources :
https://www.restosducoeur.org/faire-face-a-la-detresse-de-la-jeunesse/
https://www.banquealimentaire.org/des-epiceries-sociales-pour-venir-en-aide-aux-etudiants-2511https://cop1.fr/wp-content/uploads/2021/05/ETUDE-Cop1-Complete-65p.pdf