Les éoliennes sont-elles vraiment « écolos » ?

Les enfants de la campagne vous le diront, les paysages d’antan ont quelque peu changé, accueillant désormais de nouveaux éléments de décors. Entre champs de blés et forêts, se glissent depuis quelques années, de colossales tours blanches, colonisant chaque jour un peu plus les terres de la Somme. S’il est difficile de ne pas remarquer les éoliennes, il est plus complexe de savoir si ces dernières sont vraiment « écolos », au vu des nombreux méfaits qu’elles produisent.

Une menace pour la faune ?

Bien loin d’être un mythe, beaucoup d’oiseaux et chauves-souris meurent à cause des éoliennes. En effet, on ne compte plus le nombre d’oiseaux retrouvés mort après s’être fait heurter par les pâles, ni les chauves-souris bien trop souvent victimes de barotraumatisme. À ce titre, la Ligue de Protection des Oiseaux estime qu’une éolienne tue entre 1 et 18 oiseaux par an, nous vous laissons faire le calcul, en sachant que le nombre d’éoliennes en France s’élève actuellement à plus de 9000.  De plus, lorsque celles-ci ne tuent pas, elles s’imposent à la faune, provoquant ainsi des pertes d’habitats et des perturbations comportementales.

Une pollution sonore et visuelle ?

L’une des principales critiques faite aux éoliennes n’est d’autre que la pollution sonore et visuelle. À cet effet, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans la Somme depuis 2017, rassemblant parfois jusqu’à 400 personnes. On pouvait y entendre la colère de ces personnes, qui dénonçaient de vulgaires édifices en acier venant souiller leurs campagnes.

Dans cette réflexion, nous avons posé une même question à un large échantillon de personnes : « Trouvez-vous que les éoliennes dénigrent le paysage ? ».

  • 89% ont répondu « oui », comme Fabrice : « Elles dénaturent le paysage en l’artificialisant ! ».
  • De l’autre côté, fait très intéressant, les 11% ayant répondu « non », déclarent tous habiter en ville.  Serait-ce tout de suite plus esthétique quand on ne les voit pas ?

Concernant la pollution sonore, certains se plaignent de décibels nocifs, dont Viviane, résidant à 800 mètres d’un parc éolien, qui déclare que : « Les éoliennes, ça détraque ! ». Persuadée que ces dernières perturbent son sommeil, elle déclare être victime du « syndrome éolien ».En somme, la proximité avec les éoliennes pourrait engendrer une angoisse, vecteur de symptômes comme des troubles du sommeil, de la fatigue ou encore de la tachycardie.

Avec ou sans CO2 ?

En France, environ 59 % de l’électricité disponible est produite par l’énergie nucléaire (contre 9% par l’éolien), pour une intensité carbone moyenne de 70 grammes. À l’inverse, en Allemagne, environ 30% de l’électricité disponible est produite par l’éolien (contre 5% par le nucléaire), pour une intensité carbone moyenne d’environ 300 grammes.

  • Comment expliquer qu’un pays ayant misé sur l’éolien produise plus de CO2 qu’un pays ayant misé sur le nucléaire ?

C’est tout simplement car l’éolien ne produit qu’une « électricité intermittente ». En effet, cette énergie est fonction du vent, et par conséquent, lorsque ce dernier n’est pas au rendez-vous, on va compenser ces pertes en ayant recours à des énergies fossiles (qui produisent beaucoup de CO2) comme le charbon, le gaz et le pétrole. Pour preuve, environ 30% de l’électricité disponible en Allemagne est produite par le charbon (contre seulement 2% en France).

Mathis P.

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