Une solution écologique à la précarité menstruelle.

Une association amiénoise qui aide les étudiantes menstruées à subvenir à leurs besoins.

Des enjeux difficiles pour les étudiants :

Le niveau de vie des étudiants n’est pas des plus élevé (selon l’INSEE, la majorité des 18-24 ans se trouvent dans le premier décile de niveau de vie – le plus bas – et constituent la catégorie la plus présente dans celui-ci). Certains sont contraints de quitter leurs études pour travailler et subvenir à leurs besoins. D’autres doivent jongler entre travail et cours, et tenter de réussir leur année dans des conditions difficiles.

L’emploi étudiant peut lui-même être précaire. Beaucoup d’employeurs demandent des expériences… difficile d’en avoir si aucun ne donne de première chance.

La précarité étudiante est un fait duquel d’autres types de précarité peuvent découler. La précarité menstruelle (l’incertitude quant à la possibilité de se procurer des protections hygiéniques) frappe la population étudiante. Selon une enquête réalisée collectivement par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), l’Association Nationale des Etudiant·e·s Sage-Femme (ANESF) et l’Association Fédérative des Etudiant·e·s de Poitiers (AFEP) en 2021, 1 étudiante sur 3 en France est concernée.

Les protections périodiques ne sont pas remboursées, et lorsqu’on a déjà peu de moyens, les étudiantes dans une situation précaire se retrouvent contraintes de faire un choix. La nourriture, le loyer, ou les protections ?

A Amiens, une association s’est saisie du problème.

Le collectif Règles Solidaires, la solution ?

Règles solidaires est un collectif qui lutte contre la précarité menstruelle. Il se propose d’offrir un kit de trois serviettes hygiéniques lavables aux étudiantes boursières de l’UPJV qui le souhaitent. Fournir des serviettes lavables permet de soutenir les étudiantes qui en ont besoin sur le long terme, puisque lavables signifie réutilisables, contrairement aux protections hygiéniques classiques.

Leur action découle en partie de la crise de Covid-19 qui a renforcé la précarité étudiante, et de la même façon la précarité menstruelle.

Ce collectif est issu d’une collaboration entre l’association Zero Waste, l’Acte Citoyen et Ozange-Ménage services. Nathalie Lachambre et Dune Lemaire coordonnent ce projet, avec elles, une vingtaine de citoyennes et citoyens agissent pour la cause.

Leur projet s’accompagne par ailleurs de collectes et distributions de produits hygiéniques de première nécessité aux étudiants et étudiantes de l’UPJV.

Comment fonctionne leur action ?

Une solution écologique.

De plus, la solution proposée par Règles Solidaires est écologique. Les textiles proviennent uniquement de France, ce qui réduit l’impact des transports, la production est locale, et les serviettes sont réutilisables, donc moins de déchets sont émis.

Clara Ignaczak.

Articles publiés 59

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut