Une problématique presque jamais abordée dans les médias traditionnels, pourtant elle est la réalité de nombreux étudiants. Et pour cause, l’UNEF, l’Union nationale des étudiants de France reporte qu’1 étudiant sur 2 saute des repas.
Les montants de bourse ainsi que la difficulté de jongler entre études et emploi poussent les étudiants à se tourner vers les distributions alimentaires pour pouvoir se nourrir convenablement et ce, sans dépenser des fortunes.
Une situation de plus en plus difficile pour les étudiants
La précarité alimentaire chez les étudiants est un phénomène complexe et intersectionnel de plusieurs facteurs. Elle se manifeste souvent par une incapacité à se procurer des repas nutritifs et équilibrés de manière régulière en raison de contraintes financières. Les difficultés financières, le coût croissant de la vie, les exigences académiques qui limitent le temps de travail et les difficultés d’accès aux ressources alimentaires abordables sont autant de facteurs qui contribuent à cette réalité alarmante.
De plus, la sans cesse croissance des prix des denrées alimentaires ne permet pas l’accès à des repas sains, par conséquent, les étudiants vont souvent se tourner vers des articles comme les pâtes ou les yaourts. Dans certains cas, le repas est sauté, par manque d’argent.
Les conséquences de la précarité alimentaire
La précarité alimentaire étudiante a des répercussions profondes sur la santé de par les repas pauvres nutritionnellement et la réussite académique des étudiants. Une alimentation inadéquate peut entraîner des carences nutritionnelles, des problèmes de santé physique et mentale, une fatigue accrue et une capacité d’apprentissage réduite.
En outre, le stress financier et la lutte quotidienne pour subvenir à ses besoins alimentaires peuvent avoir un impact négatif sur la concentration et la performance académique.
Les initiatives pour lutter contre la précarité alimentaire étudiante
Face à ce défi croissant, des initiatives ont émergé pour soutenir les étudiants en situation de précarité alimentaire.
Dans un article de France Bleu du mercredi 13 décembre 2023 : Précarité étudiante : les distributions alimentaires soulagent les étudiants amiénois – France Bleu, on apprend que des programmes de distribution de repas gratuits sont mis en place sur les campus à l’image de la distribution de denrées alimentaires dans une salle de classe dans l’IUT de Salouël, des banques alimentaires étudiantes comme l’AGORAÉ, une épicerie solidaire et sociale fondée par des étudiants et pour les étudiants, sont autant de moyens par lesquels les communautés universitaires et les organisations caritatives tentent de répondre à ce besoin urgent.
Une forte augmentation de la demande
L’article de France 3 Régions du 18 novembre 2023 nous permet de réaliser l’ampleur du problème : « J’ai un budget de 40 à 50 euros par mois » : contre la précarité étudiante, des paniers alimentaires et d’hygiène distribués.
L’Agoraé a distribué 1500 paniers en une journée. Ils font également face à une croissante demande : la file active de bénéficiaires est passée de 150 en 2022 à 300 en 2023.
Tout ceci nous amène à voir le problème urgent que représente la précarité alimentaire étudiante. Un problème qui impacte des générations qui voient désormais les études comme un luxe, au détriment de pouvoir se nourrir correctement.
H.L.