Seconde main : une offre vestimentaire qui attire les étudiants amiénois

L’essor du marché du textile de la seconde main n’a pas épargné les amiénois notamment les étudiants. Cependant la demande est-elle satisfaite ?

Un mode de consommation qui séduit

La seconde main désigne le marché de l’occasion c’est-à-dire la mise sur le marché de produits ayant déjà appartenu à quelqu’un. Ce marché a émergé au XVIIème siècle. Lors des trente glorieuses, l’achat de seconde main est réservé à une population très pauvre (Création de Emmaüs en 1949). Depuis la fin du XXème et les différentes crises (2008, covid, climatique…), ce mode de consommation attire de nouvelles personnes. Selon l’étude de GroupM « ReCommerce 2022 » 60 % des français achèteraient régulièrement en seconde main.

Pour 76 % des français, le prix attractif de la seconde main reste l’argument de taille face à l’inflation.

Tandis que pour une partie de la population plus aisée, la prise de conscience de l’impact écologique de leur consommation et la mise en pratique de la règle des 5R (« Zéro déchet » B. Johnson) Refuse, Reduce, Reuse, Recycle, Rot, visent à privilégier les achats d’occasion en vue de donner une seconde vie à des objets souvent en très bon état.

Enfin, l’engouement pour la mode du Vintage depuis les années 1990, attire certains investisseurs vers des produits anciens qui ont pris de la valeur de part leur rareté.

Les étudiants amiénois ne sont pas insensibles à ce marché puisque 86 % des sondés se disent favorables à la consommation de seconde main et 93 % connaissent au minimum un endroit où ils peuvent consommer de la seconde main.

Où acheter de la seconde main à Amiens ?

Sur Amiens, il existe actuellement 5 friperies accessibles car situées en centre ville :

  • Dring Fring, 3 rue du Général Leclerc
                 
  • Diabolo Vintage, 2 rue Dusevel
                 
  • Fripes et merveilles, 151 Rue Gauthier de Rumilly
                 
  • De Diane à Vénus, 6 rue Gresset
                 
  • Skyckub, 6 Rue des Chaudronniers

Excentrées, les associations de solidarité Les Astelles et Emmaüs proposent des articles issus de dons.

La seconde main est présente aussi sur le Web avec de nombreux sites d’occasions comme Vinted, Leboncoin, Market Place de Facebook qui sont utilisés par 1/3 des étudiants amiénois

En plus des brocantes ponctuelles, il est possible de chiner toute l’année grâce à La Brocante Permanente de Camon.

Le dilemme des étudiants

Malgré une image négative longtemps associée aux produits d’occasions, le marché a su se relever. Aujourd’hui, 71,42% des étudiants amiénois souhaiteraient voir l’offre de la seconde main s’agrandir.

Cependant cet essor a suivi le rythme du capitalisme. Avec l’augmentation de la demande, les prix ont augmenté et aujourd’hui certaines boutiques ont du mal à rivaliser avec les tarifs de la fast-fashion.

C’est sans doute le principal problème que les étudiants rencontrent. Ils sont confrontés à deux choix : acheter en fast fashion avec un large choix de vêtements ou prendre plus de temps et chercher en seconde main tout en assurant une démarche durable.

A.D.

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