Le Service National Universel : une expérience étudiante

Le Service National Universel (SNU) a été créé en 2019 sous le gouvernement d’Édouard Philippe pour succéder au service militaire. Il a été une promesse de campagne d’Emmanuel Macron afin de partager « un moment de cohésion visant à recréer le socle d’un creuset républicain et transmettre le goût de l’engagement ».
Fonctionnant sur le principe du volontariat, le SNU est un passage marquant et enrichissant dans le parcours de tous les adolescents d’entre 15 et 17 ans.

Jeu en collectif au lycée Édouard Gand, juillet 2022.
Copyright : Charline Fournier

Le goût du leadership


Ce projet est actuellement au cœur d’un débat et divise la société, notamment de par son éventuelle future obligation début 2026. Lors de ce Service National, des jeunes volontaires venus de villes et régions différentes se réunissent dans une ville inconnue afin de découvrir la vie en cohésion pendant un séjour de 15 jours, épaulé par un tuteur. Ayant à la charge une douzaine de jeunes volontaires pendant ces deux semaines, le rôle en tant que « tuteur de maisonnée » est de les guider, de les accompagner dans les activités élaborées par les directeurs du centre, et être à leur disposition afin qu’ils profitent au mieux de ce séjour. Étant un poste largement invisibilisé dans la présentation de ce programme (autant dans les médias que dans les communiqués officiels du gouvernement), il est intéressant de se concentrer sur ce rôle de tuteur.

Une expérience enrichissante


Comment exerce-t-il sa fonction et quel impact bénéfique ou négatif peut-elle avoir ?Ce sont tout un tas de question auxquelles nous allons tenter de répondre, et pour y parvenir quoi de mieux qu’un témoignage d’anciens tuteurs ? Nous sommes allés à la rencontre de deux jeunes tutrices, Juliette et Amandine en poste durant l’été 2022. Ces étudiantes, respectivement en faculté de science et de droit à Amiens, se sont rencontrées au mois de juin 2022 pendant le premier séjour et ont accepté de nous raconter leur expérience au sein du SNU. C’est au sein du lycée Édouard Gand à Amiens que se sont déroulés les deux séjours. A la tête d’une « maisonnée » (nom donné aux groupes de volontaires), les tuteurs apprennent à vivre en cohabitation :
« J’ai beaucoup appris dans ces séjours, les jeunes, ainsi que les autres tuteurs et tutrices
m’ont beaucoup apporté, que ce soit au niveau amical ou culturel. J’ai beaucoup aimé ce poste. »,

nous raconte Amandine avec beaucoup de conviction.


Effectivement, il n’y a pas que les jeunes qui ressortent enrichis du SNU, comme l’explique clairement Juliette.
« Le SNU m’a permis de mieux comprendre la génération de lycéens d’aujourd’hui et de
mettre en pratique des compétences qui me serviront en tant qu’enseignante comme l’autorité,
savoir captiver l’attention des jeunes et garder une bonne ambiance dans un groupe de jeunes.
»


Ce sont donc des savoir-faire et des souvenirs que les tuteurs héritent de leur séjour, et qui pourront leur être utiles par la suite. À la question « qu’est-ce que tu as le plus aimé dans ton rôle ? »,

Juliette est sans appel :
« Remarquer que des jeunes qui ne se connaissaient pas avant ont pu développer des
amitiés, des liens forts et les voir découvrir des métiers qui les intéressent
».


Ainsi, les deux tutrices sont très enjouées à l’idée de pouvoir recommencer l’été prochain, et qui sait, peut-être accompagnées de nouveaux collègues ?


Charline Fournier

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Sources :
Le Figaro
Marianne
Page officielle du SNU
La publication de Louis Boyard sur le SNU

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