Une précarité alimentaire de plus en plus forte

Suite aux évènements récents tels que la guerre en Ukraine, la France est touchée par une forte inflation qui touche aussi les étudiants. Déjà précaires, ils peinent de plus en plus à acheter de quoi se nourrir. Selon l’UNEF, le coût de la vie étudiante augmente considérablement en cette rentrée 2022, de 6,47% en plus par rapport à la rentrée 2021.


UN RECOURS DE PLUS EN PLUS COURANT AUX AIDES ALIMENTAIRES :

A Amiens, l’UNEF a calculé une hausse de 7,04% du coût de la vie étudiante, la file d’attente aux aides alimentaires s’agrandit déjà depuis l’année dernière comme constaté dans un autre article du Petit Jules Vernes, on trouve plusieurs aides alimentaires pour les étudiants :
L’Agoraé, créée et gérée par et pour les étudiants. Pour vérifier l’éligibilité l’Agoraé se concentre sur les revenus de l’étudiant et non sur ceux des parents. Cette organisation met à disposition des produits alimentaires au 11 rue des Francs Muriers à Amiens, à prix réduit, comme le panier de fruit et légume distribué à 2 euros au lieu de 7 euros le mardi 21 février 2023. Actuellement, l’Agoraé compte 400 bénéficiaires mais ce chiffre est en évolution constante.

On trouve aussi l’opération étudiant sans faim qui organise des distributions alimentaires gratuites dans plusieurs résidences étudiantes, sur la base d’inscription. Ils ont par exemple fait une distribution de denrée alimentaire spéciale noël.
Quant à l’association Cent 80, des distributions de denrée alimentaire en partenariat avec la Banque alimentaire de la Somme sont effectuées un jeudi par quinzaine de 13h30 à 14h30 au 16 rue Ladière à Amiens. Elle vise un public plus large que celui des étudiants contrairement aux deux premières.
Plus généralement, on trouve les organisations classiques comme les Restos du coeur, le Secours populaire ou la Croix Rouge.


DES AIDES TOUJOURS INSUFFISANTES :

Pour ces étudiants victimes de l’inflation, les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes :
-Hausse de 4 % des bourses sur critères sociaux à la rentrée 2022
-Versement d’une aide exceptionnelle de 100€ à plus d’1,5 million d’étudiants
-Revalorisation des APL de 3,5 %
-Gel des loyers dans les résidences étudiantes


En effet, hors des résidences universitaires, le loyer ne cesse d’augmenter, la revalorisation des bourses est insuffisante car une fois toutes leurs factures payées, il leur reste moins de 50 euros pour subvenir à leurs besoins. Selon l’édition 2022 de l’étude « Précarités étudiantes : deux ans après rien n’a changé » publiée par Linkee, deux étudiants sur trois sont en situation d’extrême précarité. De plus, le barème de distribution des bourses, datant de 2013, exclut les étudiants issus des classes moyennes dont les parents gagnent trop pour bénéficier des bourses, mais pas assez pour aider financièrement leurs enfants, ces derniers n’ayant pas accès aux repas à un 1 euro dans les Restaurant Universitaire du Crous.

En février, les parlementaires socialistes ont proposé un texte de loi visant à généraliser le repas à 1 euro pour tous les étudiants. Cependant, cette proposition a été rejeté par l’Assemblée Nationale à une voix près. L’argument avancé est que ce repas à 1 euro profiterait aussi aux étudiants qui n’en n’ont pas besoin « tels les enfants de Bernard Arnault », cités par le député Renaissance Sylvain Maillard.


NOUAOUR Lina

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